Nihilisme et existentialisme : quand la vie ne veut rien dire… et que c’est une bonne nouvelle
Nihilisme et existentialiseme : quelle est le sens de la vie ? Tous, un jour ou l'autre, se demande ... Pas vous ?
VIVRE COOL


Nihilisme et existencialisme ?
“Il n’y a pas de sens à la vie.”
Cette phrase peut sonner comme une gifle, une crise existentielle, ou… un soulagement.
Introduction : Quel sens de vie ?
Depuis quelques années, entre burn-out, crise écologique et perte de confiance dans les institutions, on sent une fatigue morale dans l’air. Comme si beaucoup d’entre nous sentaient confusément que tout ça – les routines, les normes, les injonctions à réussir – sonne un peu creux.
C’est là que deux courants philosophiques majeurs s’invitent dans nos vies : le nihilisme et l’existentialisme.
Le nihilisme : le vertige du vide
Le nihilisme, c’est cette idée brute : “rien n’a de sens”. Pas de plan divin. Pas de vérité ultime. Les valeurs morales ? Inventées. La vie ? Un passage sans but.
Ça peut paraître glauque. Et c’est parfois vécu comme tel.
On a tous eu ces moments de flottement où tout semble absurde : pourquoi se lever, faire semblant, produire, consommer, s’angoisser ? Dans ces moments, on est frontalement confrontés au vide. C’est du nihilisme existentiel, et c’est un passage que beaucoup vivent à un moment ou un autre.
Mais ce n’est pas forcément négatif. Certains, comme Nietzsche, y voient une étape nécessaire : une forme de “nettoyage” des illusions. Détruire les anciennes valeurs peut ouvrir la voie à quelque chose de plus authentique. Le nihilisme, c’est le grand ménage.
L’existentialisme : du sens malgré tout
Et justement, après le ménage… que reste-t-il ? La liberté.
C’est là qu’intervient l’existentialisme, cette philosophie qui dit :
“OK, il n’y a pas de sens donné… mais c’est à toi de l’inventer.”
Pour Jean-Paul Sartre ou Simone de Beauvoir, nous ne sommes pas définis à l’avance. Nous devenons ce que nous faisons. Chaque choix nous construit.
Et ça, c’est à la fois vertigineux et libérateur : plus besoin d’attendre qu’un sens tombe du ciel. On peut créer une vie qui nous ressemble.
Camus, de son côté, parle de l’absurde : le décalage entre notre besoin de sens et un monde qui ne répond pas. Mais au lieu de fuir ce constat, il propose de vivre avec, d’embrasser la révolte douce de ceux qui persistent à aimer la vie, sans illusions.
Et concrètement, dans nos vies ?
Dans un monde saturé de récits tout faits (“réussis ta vie”, “sois productif”, “trouve ta passion”), ces philosophies nous rappellent une chose essentielle :
Tu n’as rien à prouver. Rien n’est écrit.
Tu es libre de construire ton propre sens.
Alors oui, ça fait peur. Mais c’est aussi une immense ouverture.
Tu peux décider que ta vie est belle parce que tu crées, tu aimes, tu explores, tu fais du vélo au soleil ou tu regardes les étoiles sans tout comprendre.
En conclusion
Le nihilisme nous fait tomber les masques. L’existentialisme nous tend la main pour nous relever.
Entre les deux, il y a une proposition de lucidité, de liberté, et même de joie.
Pas une joie facile, pas une réponse miracle.
Mais une manière d’habiter le monde en adulte, les yeux ouverts, le cœur libre.
Et si le fait que la vie n’ait pas de sens… était justement ce qui lui en donne un ?
Prenez soin de vous